A Apinac, c’est une période très importante pour Philippe Barrière et ses abeilles que celle de la préparation de la gelée royale.
Travail de précision et de patience pour amener les abeilles à produire en quantité cette nourriture destinée à nourrir celle qui deviendra la reine de la ruche. Nous avons visité la miellerie toute occupée à ce travail et reçu les informations sur ce processus :
Il s’agit de faire croire à la colonie qu’il n’y a plus de reine en isolant celle-ci dans une partie de la ruche. Des larves sont prélevées pour être installées dans des cellules plus grosses qui seront réintroduites dans la partie orpheline de la ruche : c’est le greffage.
Aussitôt, les abeilles de la colonie vont élever ces larves pour en faire des reines en les nourrissant de gelée royale. Les abeilles scellent ensuite chaque cupule pourvue en gelée royale avec de la cire.
Trois jours plus tard, l’apiculteur prélève les barrettes de cupules, ouvre le cachet de cire, ôte les larves pour enfin aspirer le précieux liquide : entre 0.3 et 0.6g par cellule.
Monsieur Barrière insiste sur la nécessité de maintenir des espaces sauvages et des haies pour préserver cette précieuse activité des abeilles indispensable à la vie. De nombreux efforts ont été réalisés ou sont en cours (interdiction des néonicotinoïdes, réduction des espaces artificialisés…) mais il reste de nombreux obstacles à surmonter. C’est un combat dans lequel Philippe Barrière s’investit sans relâche.